A la place de la description de ma journée, j'ai envie de ne poster que ceci, un joli commentaire plein de fautes qui passe inaperçu mais qui se doit d'être lu. 


"Un masque pour faire croire au lecteur qu'on a une vie intéressante, qu'on à de la sensibilité et des sentiments. Une chimère pour caché la réalité dégueulasse du vrais personnage hypocrite, mal-saint et opportuniste que croit être cette célébrissime entité par procuration, d'une inutilité absolue... "


Si je comprend bien le message est le suivant:
vie peu intéressante
peu sensible
aucun sentiment
hypocrite
malsain ou alors un joli jeu de mot pour dire que je ne suis pas un saint (mais j'en doute)
opportuniste
inutile


C'est tout moi non? voilà ce qu'on récolte quand on décide de sortir d'un long mutisme pour recommencer à communiquer un peu, sans prétention, dans le petit coin tranquille qu'est un blog afin de donner des nouvelles à ses amis grace a un moyen moderne certes public.
J'avoue que cette haine ignorante me fascine, voilà une bonne raison de ne plus croire qu'il est utile d'être social ou de vouloir se faire de nouveaux amis, et logiquement s'enfoncer dans un pessimisme total. J'aimerais tellement passer un week-end avec l'auteur de ce message, chez moi, afin qu'il me rencontre pour la première fois et prenne conscience de son ignorance et de sa propre aigreur. C'est bien la première fois que je me rend compte pourquoi les blogs sont remplis de polémiques inutiles et discussions de cours d'école.
Je pourrais contester chacun de ces mots mais dès le premier ça devient inutile. Dire qu'un blog dont chaque post se compose d'une photo ou d'une description contemplative dans un pays différent, qu'il est fait par un auteur à la vie ennuyeuse, c'est comme mettre une étiquette "végétarien" sur une boite de filet de boeuf. Et puis, une vie ennuyeuse n'est pas nécessairement une tare...C'est tout ce que je demandais, une vie ennuyeuse et simple, avec la seule personne qui compte, sans regarder autour de nous et sans croire au monde puisque c'est tellement vain.
J'ai d'ailleurs essayé d'expliquer ça à une activiste de green peace aujourd'hui. Peut être que finalement je VAIS raconter ma journée sans interet:  day 5

Le vent et le froid nous empêchant de skater aujourd'hui donc nous décidons de passer une journée de touriste à San Fransisco...rien de bien exhaltant à raconter...peut être à part un pipi mémorable dans le vent glacial sur les haut de Twin peaks....et puis quelques heures de shopping sur Haight street pour finalement  résister à un superbe pantalon de pyjama en soie et acheter un présentoir à tartes en argent dans l'équivalent américain d'Emmaus. En matière de shopping, je suis conscient de ne pas faire rêver. 

Notre ami Harrison a la brillante idée de nous amener dans un petit café où nous pouvons gouter une des nombreuse indian pale ale brassée dans la région et le redondant cheese burger. 
Alors que je sortais m'aérer un peu et fumer une éventuelle cigarette, une jeune fille extremement motivée et sympatique me propose de devenir membre de greenpeace. Ca fait longtemps que je n'avais pas prit le temps d'avoir cette conversation et, étant donné que j'étais bloqué là 7 minutes nous discutons un peu. 
Parler avec une personne aussi passionnée et optimiste, reflète mon propre pessimisme et me choque presque moi-même. Bien entendu je suis contre la déforestation massive, comment ne pas l'être, bien entendu je connais greenpeace et je soutiens totalement la plupart de leurs idées mais à ce moment présent je pense surtout qu'il est étrange d'avoir cette conversation dans une rue ou passent derriere nous de gigantesques pick up aux moteurs V12 ultra gourmants. ( je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez) 
Finalement nous discutons des états unis, du tourisme intensifs et de la natalité. Elle me conseille de m'nvestir plus dans des mouvements qui rassemblent des millions de personnes pour me sentir plus fort dans mon combat contre l'ignorance et la destruction systematique de la planète, je lui conseille de partir vivre dans un endroit calme avec son amoureux et de profiter égoïstement des quelques années qu'il reste à cette même planète. Je lui dit que son optimisme est joli, elle me dit que mon pessimisme est triste. On se sert la main en se félicitant de s'être rencontrés et nous partons chacun de notre coté. 

J'aime rentrer en traversant les rues sombres de la ville, à San Fransisco peu de rues sont éclairées et ça laisse une sensation lugubre et parfois inquiétante. Je traverse le campus de Berkeley et je me dis que Müjde a emprunté ce même chemin chaque jour il y a 2 ans, je marche sur les pas du chou, je pense à elle...je ne devrais peut être pas perdre mon temps et plutôt reflechir au fait que j'ai passé une journée peu intéressante, que je n'ai aucune sensibilité, que je n'aime rien, et que je ne suis qu'un hypocrite malsain et opportuniste...ma vie est inutile. Le soir je me force à rester en vie malgré ce lourd fardeau qu'est cette dernière et je fais une tarte aux pommes pour accompagner la daube niçoise que j'avais préparé la veille. 

Un ami passe à la maison, je suis alors le témoin de multiples discussions entre scientifique dont je ne comprend que certains mots évidents et alors que je m'endormais tranquillement dans le canapé, une phrase attire mon attention. La personne la mieux payée de l'université de Berkeley est le coach des bears. Voilà encore un beau reflet du monde. Berkeley est le lieu de travail de grands scientifique et même de prix nobel et pourtant, le coach de l'équipe de foot ramasse le pactole. Récréation=profit / Connaissance=reconnaissance, aussi triste que ça puisse être, au moment de choisir son cursus scolaire et face à son destin le jeune Justin va vite prendre sa décision.