Day 10
D'ocean beach à embarcadero.
Une longue journée à traverser la ville, griller des stops et pousser sans fin.
Au golden gate park un dimanche, sur un cercle de béton d'une 30 aine de mètres carrés des rollerskaters dansent en écoutant de la funk. Tout y est, un DJ avec son gros ghetto blaster et un micro passe de super morceaux dansant et fais de petits commentaires. Tout le monde tourne en dansant et en souriant. Si je trouve ça ridicule, je me surprend tout de même a sourire et à tapoter le rythme du pied droit. Ils sont tellement heureux de leur manège qu'une vague de bonne humeur se dégage de ce cercle étrange. Un grand black d'une cinquantaine d'année tourne sur lui même les bras en l'air en regardant le ciel, toute dent dehors, un autre danse autour de lui avec des moon boots poilu montée sur roulettes, au milieu un gars danse sans roller et chante chaque chanson par coeur. quelques couple d'hommes tourne en se regardant, leur écharpe dans le vent, parfois il se tiennent écarté l'un de l'autre en tenant chacun l'extremité de cette même écharpe. Le clou du spectacle reste un type tout maigre et extrèmement efféminé danse sur ses rollers de manière hystérique, il porte des lunettes de soleil et une combinaison violette à faire pâlir un danseur d'holiday on ice. Sa parade impudique est époustouflante, il tournicote et sourit de toutes ses dents javelisée américaine, il fait des pointe les bras en l'air, attrape son pied au dessus de sa tête penchée en arrière puis sautille en rythme, il s'allonge par terre et se relève doucement ...impossible de le manquer. Nous resterons finalement une bonne demi heure à taper du pied et a regarder ce cercle infernal et liberé de toute inhibition et de quelque honte que ça soit. Une fois 30 minutes écoulées nous partons alors que l'un d'entre eux se met a pousser une énorme dinde en carton roulante autour du cercle fou. Ca tourne pas vraiment rond à San Fransisco, mais plus on est de fou plus on rit.

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